28/04/2011

Le cas Tumblr

 Photo typique de Tumblr d'ado anglaise (comment ça moi aussi j'ai publié cette photo?).

L'autre jour la très clairvoyante Lady Moriarty nous a sorti un post sur Tumblr que voici. Il m'a fait drolement marrer parce que punaise c'est très vrai ce qu'elle y raconte. 

C'est bizarre tumblr. Déjà je sais pas bien comment on est sensé le prononcer, j'ose à peine tenter de le faire avec ma moitié, alors dès que ça sort du cadre intime de ma vie conjugale je n'envisage même pas d'y penser. De toute façon mon tumblr je n'en parle pas à mon entourage car déjà qu'ils ont tous des aprioris sur les blogs "traditionnels", je ne sais pas ce qu'ils penseraient des blogs d'images de groupies très prisés par les anglo-saxonnes de 15ans en moyenne. Oui parce que la plupart des blogs que je suis sous tumblr sont tenus par des anglaises de 15ans qui en font généralement 25 avec leurs looks qui tuent. Ce qui bien sûr me donne un énorme coup de vieux du haut de mes 21ans qui pourtant en paraissent 15 (on doit avoir des gènes inversés outre-manche, je vois que ça). Ça me donne d'autant plus un coup de vieux quand je vois que certaines ont un certain sens de l'esthétique, alors que moi à leur âge j'avais simplement un skyblog dans lequel aucune considération esthétique n'entrait en jeu puisqu'il servait uniquement à raconter ma palpitante vie d'ado (qui se résumait à glousser avec mon gang de copines sur des bancs publics en parlant de garçons qui ne savaient pas qu'on existait, good old days).

Lady Moriarty a surtout raison quand elle dit qu'entre quelques perles tu vas surtout tomber sur des dizaines de photos sans aucun intérêt. Moi je me suis rendue compte trop tard que certaines filles que je "followais" (oui c'est moche) étaient des fans de Glee, série qui même si j'en ai entendu beaucoup de bien au final ne m'intéresse pas du tout, alors me taper des pages de captures d'écran de la-dite série c'est un peu casse-bonbon. Et encore Glee c'est le moins pire parce qu'en effet on échappe pas aux photos d'animaux mignons qui peuvent être assez lassantes une fois passé l'âge de demander le Grand Livre du Cheval à Noël. Vous pensez peut-être qu'il suffit de "unfollower" ces filles là et vous avez raison, mais par cyber-politesse j'ose pas. Je suis folle, je sais.

Bref, en un mot tumblr ne sert à rien si ce n'est à nous conforter chacune dans nos obsessions de groupies. Le mien n'échappe pas à la règle.

24/04/2011

God save Will and Kate

Kate et William lors de leur graduation ceremony via Zimbio.

Ne sont-ils pas beaux les tourtereaux? Ils nous feraient presque culpabiliser d'oser exister sans être aussi parfaits qu'eux. Toujours est-il que vendredi mes yeux imparfaits resteront rivés sur ma télévision, car ma grand-mère et moi avons prévu de ne rien louper de leur mariage princier. Et oui comme un tiers de l'humanité (selon les prévisions de France2) je me sens concernée par un truc qui ne me concerne en aucune façon. Que voulez-vous ça ne s'explique pas. Dans le genre useless j'adorerais aussi avoir une oyster collector...

19/04/2011

La philosophie, Baloo et moi

Une fois une de mes professeurs d'italien que j'aimais bien (ce qui est un peu un pléonasme d'ailleurs car un professeur d'italien est forcément sympa) nous a appris qu'en italien lorsqu'un jour rien ne va on appelle ça "una giornata 'NO'" (soit "une journée 'non'"). Rassurez-vous nos voisins italiens utilisent aussi le bon vieux "una giornata di MERDA" (ai-je besoin de traduire?). Tout ça pour dire que si je devais donner un petit nom à ma journée d'aujourd'hui sans être trop vulgos ce serait sans hésitation une "giornata no". Alors je croise les doigts et je me dis qu'avec un peu de chance demain sera simplement une journée pas assez pourrie pour s'en plaindre, ni assez intéressante pour se la rappeler (car après tout je n'en demande pas plus au point où j'en suis).
Et puis comme j'ai grandi devant un magnétoscope, quand tout va mal je deviens un cliché et j'écoute des chansons niaises, pour ne pas préciser des chansons de dessins animés. Du coup j'en viens à trouver du réconfort dans les paroles d'un gros ours qui remue du popotin prénommé Baloo. Ce qui me fait d'ailleurs penser que dans ma grande sagesse j'avais cité un Walt Disney dans une dissertation de philosophie en terminale (et aussi Jacques Dutronc haha). J'étais déjà très cultivée vous voyez.


Voilà comment un blog se transforme en journal intime. Dérive inévitable. Appelez-moi Giorgia Nicolson.

17/04/2011

Pourquoi ne puis-je pas twitter sur mes folles soirées à Coachella?

Et bien parce que je n'y suis pas, à Coachella! C'est assez logique (et inévitable) en somme. Arf comme je hais pendant cette période de l'année toutes les blogueuses californiennes qui montrent le contenu de leurs valises avant le festival, leurs tenues pendant et leurs photos après. Ça fait au bas mot deux semaines de souffrance blogosphérique par an tout ça.
Pourquoi avoir tant que ça envie de se retrouver en plein désert, au soleil, à boire des bières dans des gobelets rouges (so US) entourée de palmiers, de drogués, post-punks et autres saltimbanques, tout en écoutant de la bonne musique et en profitant de temps à autre d'une pool-party avec Alexa Chung, vous demandez-vous peut-être? Ba pour profiter du charme discret des américaines que voici pardi :

Crédit photo : The CobraSnake.

Je déconne. Les réponses sont dans la question en vrai. Même si  je dois avouer ne pas spécialement apprécier être entourée de drogués en plein bad, mais ça ça fait partie de l'ambiance les cocos (je fais comme si ça m'était déjà arrivé mais en vrai je suis une enfant de chœur). Faut être rock'n roll

Bon et puis pour compenser notre envie de nuits-blanches musicales on peut toujours regarder la chaîne live du festival sur Youtube : http://www.youtube.com/coachella. Maigre consolation, mais consolation quand même.

16/04/2011

Go into business with a grizly bear

On était sur le qui-vive lundi soir en écoutant BBC Radio1 et ses animateurs british limites supportables, tout ça pour entendre le premier "vrai" single de Suck it and See des Monkeys. Alors qu'en pensons nous? Personnellement j'ai d'abord été surprise par ses sonorités tout à fait nouvelles, en même temps ils nous avaient prévenus de leur nouvelles envies musicales suite à Humbug dans plusieurs interviews. Et puis au fil des écoutes je me suis laissée prendre au jeu, vu que de toute façon si y'a des "yeah yeah yeah" je deviens bon public. J'adore surtout le clip pseudo psychédélique emprunt de pop culture où se mêlent  grosses bagnoles et crooked fingers. Et vous conquis?


Remarque : oui je suis aussi monomaniaque que les lycéennes anglaises sur leurs Tumblrs mais en vrai j'écoute aussi d'autres groupes dont je parlerai peut-être un jour ici.

06/04/2011

Indian Highway IV au Musée d'Art Contemporain de Lyon

Take off your shoes and wash your hands, Subodh Gupta. 
Crédit photo : Blaise Adilon, Mac Lyon

Après Londres, Oslo et Herning, le Musée d'Art Contemporain de Lyon nous propose une quatrième version d'Indian Highway, et ce jusqu'au 31 juillet. L'exposition nous permet de découvrir le travail de trente et un artistes acteurs de l'art contemporain en Inde. Les œuvres sont hétérogènes car reflètent la complexité de la société indienne, de ses enjeux et transformations actuels. Notre visite nous met aussi bien face à des prises de positions politiques, que des utilisations de nouvelles technologies, des références à des traditions ancestrales ou encore des représentations de foules humaines ou de villes chaotiques. En réalité, résumer l'exposition en quelques lignes est impossible car elle regorge d'idées et de projets artistiques différents. C'est en tout cas une intéressante découverte que nous propose le MAC Lyon, un coup de projecteur sur une création artistique peu connue en Europe. 

01/04/2011

Linda McCartney


J'ai toujours admiré Linda McCartney. D'abord parce qu'elle a réussi à s'approprier le meilleur parti des années 60, pour finir par former avec Paul l'un des plus beaux couples de l'histoire de la musique. Vous savez il y a cette légende selon laquelle, une fois mariés, ils n'aient jamais passé une seule nuit séparés, si ce n'est la nuit que Paul a passé en détention pour possession de stupéfiants (on est un musicien rock'n'roll ou on ne l'est pas après tout). J'ai aussi beaucoup admiré Linda pour ses prises de positions en faveur du respect des animaux, son militantisme végétarien et bien entendu pour sa dignité durant son long combat contre le cancer.

Enfin, je crois qu'il convient aussi d'admirer Linda McCartney pour sa carrière. Car, non, elle n'a pas seulement été une femme de Beatles ou une choriste/joueuse de tambourin dans les Wings, Linda McCartney (Eastman à l'époque) a surtout été une photographe talentueuse qui a gagné sa vie en faisant des portraits des plus grandes stars des années 60, et ce bien avant de rencontrer Paul. Bien sûr, Linda a pris de nombreuses photos des Beatles, photos témoignant d'une intimité que son statut de femme de Paul lui permettait d'avoir, mais plus généralement ses photos témoignent, selon moi, de sa façon très simple et sincère d'aborder son art.